Mandela
Il en est de ces hommes majuscule
Que la vie décide d’ériger en héros
Après que d’autres, indoctes minuscules,
Les distinguent par leur couleur de peau.
Il en est aussi de ces hommes symbole
Que le Destin appelle à tant d’humanité
A répondre à l’humiliation par la bonté
d’un cachot sordide d’où la colombe s’envole.
Ce que je retiens pour te rendre hommage
C’est l’incroyable trajectoire, telle une dichotomie
De tes yeux bienveillants, malgré les ravages
A ton combat de forçat pour briser l’infamie…
Tu donnes à l’Afrique qui t’a vu naître un jour
Des qualificatifs précieux pour notre Histoire.
Johannesburg où tu t’éteins pour toujours
Aux tribus de Madiba bercées par l’espoir.
Des mosaïques des steppes, tu captais la lumière ;
Sur ton visage, la pureté avait fait escale
Eclatante, puissante. Le respect, elle requiert ;
Anonymes unanimes reconnaissent : magistrale.
Mandela s’éteint, nos bougies se réveillent.
Au fond de ta cellule, qu’avais-tu fomenté ?
Comment d’un abri si indigne la haine ne t’as pas gagné ?
Faut-il cette cruauté pour que l’amour s’éveille ?
Robben Island a voulu te soumettre à l’horizontalité ;
En montant au ciel, tu donnes un sens à la verticalité
Contre la bêtise, l’ignorance et la médiocrité.
Ton âme libérale, libérée, ample à réconcilier,
Trouve son chemin, prouve ton Destin d’humain.
Passe ta vie de reliefs que les guépards ont foulés
A laquelle tu te soustrais, tel un guerrier africain :
Le poing levé, d’un chef d’Etat
Ayant fait du pardon, sa finalité.
Asimbonanga,
Mandela